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Agate

Cabochons en agate naturelle

Histoire et origine

L'appellation agate se réfère uniquement à la calcédoine translucide dans laquelle la couleur est distribuée en bandes courbes ou en couches.
L'agate se forme grâce à la circulation d'eau souterraine approchant la saturation en silice remplissant une cavité dans une roche hôte ou en dissolvant de la matière préexistante comme de l'os ou des coquillages. En conséquence l'agate se trouve très souvent à l'état de nodules arrondis, avec des bandes concentriques comme celles d'un tronc d'arbre. Avec l'art du lapidaire, quelquefois ces bandes ressemblent à des yeux, des coquilles ou même à des paysages avec des arbres ou des branches.
Le nom agate vient, au travers du latin, d'un mot grec désignant la rivière "Achates", aujourd'hui appelé Dirillo, dans la province de Raguse en Sicile où ce minéral a été trouvé en quantités importantes pour l'époque.
On a trouvé des objets en agate de l'époque Néolithique et les Sumériens ont peut être été les premiers à utiliser l'agate pour en faire des sceaux, des colliers, des chevalières et d'autres parures de joaillerie. La fameuse collection de quatre mille coupes, accumulée par Mithridate, Roi du Pont, montre avec quel enthousiasme l'agate était appréciée.
Pline l'Ancien dans son Histoire Naturelle fait mention de l'Agate de Pyrrhus, calcédoine polie dont les bandes forment un dessin représentant Apollon jouant de la lyre.
Les coupes en agate étaient aussi très en vogue dans l'empire Byzantin et les collectionner devint assez commun dans la noblesse européenne à la Renaissance. Plusieurs musées d'Europe en ont conservé de magnifiques exemplaires.

Mythes et réalités

Les Sumériens utilisaient l'agate en la portant avec d'autres pierres autour du cou et au poignet pour conjurer les sorts jetés par la Déesse Lamashtu menaçant les nouveaux-nés.
Dans l'Epopée de Gilgamesh, il est dit que dans le jardin des Dieux, les gouttes de rosée étaient des agates...
Les Celtes l'associaient à Ceridwen, ou Kerridwen, déesse de la mort et de la fertilité.
Dans l'ancienne Chine, on a cru qu'elle provenait du cerveau d'un cheval fossilisé. Elle à-a aussi été sensée provenir de la recristallisation du sang versé au temps de l'Empereur Jaune (2 500-2 600 avJ.C).
L'agate était révérée au moins depuis la Dynastie Han de l'Est de la Chine (25-220) où les teintes rouge étaient extrêmement appréciées.
La variété d'agate mousse était alors aussi très recherchée avec ses dendrites de manganèse qui reproduisaient des paysages, des plantes ou des formes humaines.
Partout, elle a été vendue, offerte, gagée et même taxée à 5% dans le Royaume de France sous le Roi Louis XIV (1638-1715).
L'agate a été l'un des premiers matériaux connus de l'homme et d'après les légendes, elle rendait l'utilisateur aimable et persuasif. Il a été dit qu'elle guérissait des insomnies et procurait de beaux rêves.
C'est aujourd'hui dans le monde Islamique que survivent le mieux les grands mythes associés à l'agate.
Les Perses, les Arabes et d'autres peuples d'Orient utilisent l'agate principalement en chevalières serties d'argent et sur lesquelles est gravée un verset du Coran, le nom du propriétaire de la pierre ou quelque symbole ou formule magique sensée protéger le porteur d'une grande variété de maux parmi lesquels les piqures de scorpion, la soif, la pneumonie et même pouvait améliorer sa vue.
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